SEED   Tokenisation

Le débat public assimile souvent Web3 et blockchain. Or, la blockchain, en tant que registre distribué, n’est qu’une brique dans une architecture bien plus vaste.

Le Web3 traverse une mutation fondamentale qui dépasse largement le cadre initial de la blockchain. Cette nouvelle génération se caractérise par une convergence technologique sans précédent, où l’intelligence artificielle, la réalité étendue, les jumeaux numériques, les télécommunications de nouvelle génération et l’identité numérique souveraine s’articulent autour d’infrastructures physiques décentralisées (DePIN).

Cette évolution transforme radicalement notre conception d’un internet relationnel et phygital, où les frontières entre monde physique et numérique s’estompent.

Mais au fait : sommes-nous vraiment dans le Web3 ou dans une transition 2.5 ?

1/ Le web3 : un ensemble de technologies qui vont devoir fonctionner ensemble

Sans que cela soit exhaustif, voici des briques technologiques qui sont en train de se déployer et vont demain composer l’internet du futur.

Intelligence artificielle (IA) : elle apporte l’intelligence cognitive manquante aux écosystèmes numériques, en rendant intelligibles et exploitables des masses de données stockées.

Réalité étendue (VR/XR) : le Web3 permettra prochainement des expériences immersives et interactives au sein de métavers ou d’environnements virtuels collaboratifs.

Télécoms de nouvelle génération : la 5G et ses évolutions, les satellites (ex. constellations type Starlink) et les réseaux IoT, dont mesh/maillés de types multihop (ex : LoRa mesh ORAMA-NET)), deviennent indispensables pour supporter des interactions en temps réel et une connectivité ubiquitaire. La fusion du monde réel dans le numérique.

Jumeaux numériques : miroirs dynamiques du réel, ils permettent de simuler, prévoir et optimiser les villes, les industries ou les chaînes logistiques, devenant des piliers de notre futur quotidien..

Identité numérique souveraine (DID) et ZKP : au cœur du Web3 se trouve une redéfinition de la confiance. Chaque individu ou organisation peut contrôler ses données, ses identifiants et ses transactions sans passer par des silos centralisés et des échanges peuvent se faire sans diffusion d’informations (ZKP)

2/ Le besoin de repenser les infrastructures numériques et IT

Cette convergence appelle une réinvention de l’infrastructure IT qui est déjà orientée vers interopérabilité et une recherche de décentralisation :

Clouds souverains et centres régionaux : les États et entreprises continueront à déployer leurs propres data centers pour garantir la souveraineté et la conformité réglementaire dans leurs usages respectifs. Cela amènera aussi selon à penser par zone et régionalisation de la compliance dans la gestion des données.

Edge computing : pour traiter en temps réel les flux issus des capteurs, véhicules, robots et environnements XR.

Registres Blockchain : plusieurs acteurs se sont positionnés comme ce segment novateur mais encore très mal compris. ETHEREUM reste une référence dans son approche. Cependant, fort est de contacter que ces systèmes conçus pour être des registres inviolables sont encore peu efficient et limités en fonctionnalités.

Interopérabilité : l’enjeu central est de relier ces différentes briques (cloud, edge, DePIN, souverains…) dans une architecture fluide.

Ainsi se dessine une infrastructure plurielle et distribuée, à rebours des logiques purement centralisées. Cependant, penser que nous basculons dans le Web3 est illusoire. Nous sommes plutôt dans un Web2.5 dans lequel nous faisons fonctionner des systèmes blockchains dits « décentralisés » sur des fondations encore largement centralisées.

Avec des limites identifiées à franchir si nous voulons faire un bond en avant :

  • Performance et scalabilité : garantir une latence minimale, une montée en charge mondiale et une qualité de service équivalente aux géants du cloud.
  • Dimension énergétique et environnementale : inventer un Web3 qui soit durable et sobre, dépassant les modèles énergivores des systèmes actuels.
  • Cybersécurité systémique : passer à une logique de sécurité distribuée et « zero trust », où chaque point du réseau devient à la fois une force et plus une vulnérabilité qu’il faut gérer.

Pour dépasser ce Web2.5, il faut désormais imaginer ce que serait une infrastructure distribuée et réellement décentralisée, capable de soutenir cette promesse.

3/ Vers une véritable infrastructure décentralisée : conditions et trajectoires possibles

Pour franchir le cap du Web2.5 et entrer dans un véritable Web3, il faut penser une infrastructure de type “NEXUS”, c’est-à-dire une architecture distribuée dans laquelle le calcul, la confiance et la donnée se rejoignent dans un même maillage.

A – Le calcul distribué comme socle, pas la blockchain

La blockchain n’est qu’un registre inviolable. Elle reste utile pour tracer et sécuriser, mais elle ne peut être le cœur du Web3.

Le véritable pivot, c’est la capacité de calcul distribué : chaque machine, chaque objet, chaque acteur (individuel, collectif, industriel, territorial, hyperscaleur) participant à une puissance de calcul partagée, redondante et résiliente.

B – Une identité numérique souveraine et interopérable

Au centre de ce NEXUS, l’Identité Numérique Décentralisée (DID) et les preuves à divulgation nulle (ZKP) forment la clé de voûte :

  • L’utilisateur contrôle ses données et ses identifiants.
  • Les transactions et interactions se font sans devoir révéler d’informations sensibles.
  • La confiance devient nativement intégrée dans l’infrastructure.

C – Interopérabilité native entre briques hétérogènes

Le NEXUS n’est pas une architecture fermée. Son efficacité repose sur sa capacité à orchestrer et interconnecter des briques multiples :

  • Clouds souverains et edge computing.
  • Réseaux distribués de stockage et de calcul.
  • Blockchains spécialisées par usages (tokens, registres, contrats intelligents).
  • Télécoms de nouvelle génération et IoT mesh/maillés

D – Une gouvernance distribuée et programmable

Le Web3 ne peut pas se bâtir sur des modèles de gouvernance opaques.

Le NEXUS doit être piloté par des règles transparentes et automatisées, dans une logique de gouvernance distribuée et programmable.

E – Une architecture écoefficiente et résiliente

Un Internet phygital décentralisé doit aussi répondre à deux défis majeurs :

  • Sobriété énergétique : pas de modèle énergivore hérité, mais des architectures optimisées pour tirer parti d’énergies locales et de protocoles peu coûteux en ressources.
  • Résilience : la multiplication des nœuds décentralisés doit non pas créer de vulnérabilités mais renforcer la sécurité systémique (logique zero trust, sécurisation cryptographique, IA défensive).

Demain, votre smartphone, votre voiture électrique ou votre box Internet pourraient devenir des nœuds actifs de ce NEXUS planétaire.

4/ Commençons par des Trust Places

On ne bascule pas dans un Web3 natif et global d’un seul élan. Il faut amorcer la transformation par des zones de confiance distribuées, que l’on peut appeler Trust Places.

Qu’est-ce qu’un Trust Place ?

Un espace numérique et physique hybride, localisé, où s’expérimentent les principes du Web3 à échelle réduite.

  • Calcul distribué : mutualisation de serveurs, edge nodes, terminaux, objets connectés.
  • Identités numériques souveraines (DID) : chaque usager contrôle son identité et ses données.
  • ZKP et confidentialité : interactions sans révélation d’informations sensibles.
  • Interopérabilité : connexion fluide entre clouds souverains, IoT, blockchains spécialisées.
  • En bien plus encore à venir…

En cette fin d’année nous lançons le fruit de 4 années de travail acharnées pour une nouvelle technologie deeptech dans le Web3.

En lançant DEMETER NEXUS , Trust Place dédiée aux enjeux sociétaux et environnementaux, nous espérons pas que réussir dans le segment de la tokenisation dans le DeFi, nous souhaitons lancer un nouveau système capable de réellement porter l’Internet du futur.

N’hésitez pas à nous suivre sur Linkedin ou sur notre site internet : https://demeter-nexus.com/

Merci à toute l’équipe pour les 4 ans passées en développement. Nous voilà dans une nouvelle étape : nous présentons le fruit de nos efforts.

William Famy Suzy Coet Goi Albert SATRE ✪ OVOCHAIN

#web3 #Blockchain #IT #TrustPlace

author avatar
Jérome JOUSSEN
CEO, DEMETER NEXUS

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *